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Pakistan : au moins 17 morts dans une attaque contre une base aérienne

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Au moins 17 personnes ont été tuées vendredi dans une attaque d’un commando taliban contre une base de l’armée de l’air pakistanaise dans le nord-ouest du pays, assaut le plus audacieux des insurgés islamistes depuis leur raid sanglant contre une école de Peshawar en décembre dernier.

Plus d’une dizaine d’insurgés ont attaqué aux aurores la base militaire de Badaber, située en banlieue de Peshawar, carrefour à la lisière de l’Afghanistan, mais les militaires sont parvenus à endiguer leur progression, a déclaré le général Asim Bajwa, porte-parole de l’armée pakistanaise.

De violents affrontements ont aussitôt éclaté et les militaires ont «confiné les terroristes dans un espace restreint», a ajouté ce responsable. «Seize personnes priant dans une mosquée» adjacente au théâtre des affrontements ont péri, selon l’armée qui n’a pas précisé si ces victimes étaient des civils ou des militaires.

Un officier de l’armée a aussi été tué dans des affrontements, de même qu’au moins 13 insurgés, selon les militaires pakistanais. «Mais ce bilan pourrait s’alourdir», selon une source sécuritaire. Un haut responsable de l’armée de l’air pakistanaise a par ailleurs confirmé que la base attaquée servait uniquement à héberger des militaires. «Aucun appareil de l’armée de l’air, aucun avion de combat n’est déployé sur cette base».

«L’attaque a débuté tôt ce matin avec des tirs de grenades et d’armes automatiques», a déclaré Kifayatullah, un témoin qui tient un commerce à proximité de cette base militaire. «Nous étions en train de prier dans une mosquée tout près. C’était impossible d’en sortir par la porte principale, alors nous avons sauté par la fenêtre pour nous enfuir», a-t-il ajouté.

«Les explosions et les tirs étaient assourdissants. C’était terrifiant!», a renchéri Sabitullah khan, un journalier dont la maison a été en partie endommagée par cette attaque, la base de Badaber étant située près d’un quartier résidentiel.

En matinée, une opération était toujours en cours afin de retrouver d’éventuels insurgés cachés sur place, a souligné l’armée.

Souvenirs amers à Peshawar

Dans un courriel, le Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), un regroupement de factions islamistes armées en lutte contre le gouvernement et l’armée, a revendiqué cet assaut mené par un «commando de kamikazes».

En décembre dernier, le TTP avait perpétré l’attentat le plus meurtrier de l’histoire moderne du Pakistan lorsqu’un de ses commandos s’était infiltré dans l’école publique de l’Armée (APS) à Peshawar pour abattre froidement plus de 150 personnes dont une majorité d’enfants.

Depuis, les rebelles islamistes ont mené des opérations ciblées contre les militaires et les minorités, notamment contre les musulmans chiites. L’attaque de vendredi est toutefois la plus audacieuse perpétrée à travers le pays par le TTP depuis ce massacre.

En réaction, l’armée pakistanaise avait intensifié ses opérations contre les fiefs jihadistes dans le nord-ouest du pays, en particulier dans les zones tribales de Khyber et du Waziristan du Nord, secteur qui a servi de QG au TTP, au réseau Haqqani et à Al-Qaïda au cours de la dernière décennie.

Cette semaine, l’aviation pakistanaise a ainsi bombardé la vallée de Shawal, un secteur reculé du Waziristan du Nord et couvert d’une forêt dense permettant aux insurgés de s’y cacher. Après l’attaque contre l’école de Peshawar, le Pakistan avait également repris les exécutions de condamnés à mort et créé des tribunaux antiterroristes controversés autorisant l’armée à juger des civils à huis clos.

Depuis, le Pakistan a pendu plus de 200 condamnés à mort dont certains n’ont toutefois aucun lien avec des attentats ou les talibans locaux, dénoncent des organisations de défense de droits de l’Homme qui appellent Islamabad à réinstaurer un moratoire sur la peine capitale.

AFP/M.R.


Afghanistan : les talibans tentent de prendre une nouvelle ville

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Les talibans ont tenté lundi de s’emparer d’une capitale provinciale dans l’est de l’Afghanistan, deux semaines après leur brève prise de la ville de Kunduz (nord), qui avait marqué leur principale victoire militaire depuis 2001.

Leur offensive sur Ghazni, au sud de Kaboul, a été repoussée par les forces gouvernementales mais elle a une nouvelle fois provoqué l’inquiétude face à la volonté de la rébellion islamiste de progresser au-delà de ses fiefs ruraux du sud du pays.

«Quelques 2 000 combattants talibans ont lancé dans la matinée une attaque depuis plusieurs directions sur Ghazni», a déclaré à l’AFP le vice-gouverneur de la province, Mohammad Ali Ahmadi. «Ils ont réussi à s’approcher jusqu’à 5 kilomètres de la ville, provoquant des combats farouches, mais ont été rapidement repoussés par les forces afghanes», a-t-il ajouté.

«Leurs efforts pour prendre la ville ont échoué», a assuré le chef adjoint de la police provinciale, Assadullah Shujahi Ghazni. Les combats ont contraint les commerces et les écoles de Ghazni à fermer, et de nombreux habitants ont fui la ville.

Les talibans ont renforcé leurs attaques contre les forces gouvernementales afghanes depuis que l’Otan a achevé en décembre sa mission de combat en Afghanistan. Les insurgés talibans étaient parvenus le 28 septembre à occuper pendant quelques jours la ville stratégique de Kunduz, au terme d’une offensive éclair qui avait mis en évidence les carences de l’armée afghanes.

Cette prise de contrôle, même brève, a constitué un grave revers pour le président Ashraf Ghani, au pouvoir depuis un an.

AFP/M.R.

« Mort aux talibans ! » : les Afghans crient vengeance

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Plusieurs milliers d’Afghans battaient le pavé à Kaboul mercredi pour dénoncer les violences dont sont victimes les Hazaras, une minorité chiite qui s’estime persécutée par les rebelles talibans et laissée pour compte par le pouvoir.

« Mort aux talibans ! », criaient les manifestants, brandissant les cercueils de sept Hazaras et réclamant justice pour leur récente décapitation, qui pourrait être qualifiée de crime de guerre selon les Nations unies. Régulièrement persécutés par ces sunnites fondamentalistes à l’époque où ils avaient la haute main à Kaboul (1996-2001), les Hazaras, reconnaissables à leurs traits asiatiques, forment 10% de la population afghane.

Ils s’estiment de plus en plus vulnérables face aux rebelles talibans qui ont étendu leur insurrection de leurs bastions du sud et de l’est vers le nord du pays autrefois relativement stable. Ils en veulent pour preuve l’enlèvement de 31 Hazaras en février dans le sud, dont 24 ont été libérés, mais surtout la mort par décapitation de sept autres coreligionnaires, quatre hommes, deux femmes et un enfant. Leurs corps ont été retrouvés à Zaboul, une province du sud-est de l’Afghanistan où deux factions talibanes rivales se livrent une bataille sanglante depuis samedi.

C’est ce dernier incident qui a poussé les manifestants à défiler dans Kaboul mercredi. Sous la pluie, des milliers de personnes ont porté les sept cercueils jusqu’aux portes de l’Arg, le palais présidentiel, ceint de hauts murs de béton. « Ghani démission ! Abdullah démission ! », lançaient les manifestants, qui s’estiment insuffisamment protégés par le président Ashraf Ghani, issu de l’ethnie pachtoune, la plus nombreuse en Afghanistan, et son chef de l’exécutif Abdullah Abdullah, dont le père est pachtoune et la mère tadjike.

« Vengeance ! », « Respectez-nous ! », « Aujourd’hui, ils nous tuent, demain ce sera votre tour », disaient les pancartes, une référence explicite aux rebelles talibans et aux militants se réclamant de l’organisation de l’État islamique, accusés d’avoir décapité les sept hazaras dans le sud-est de l’Afghanistan.

« Nous exigeons des réponses ! »

« Nous voulons que justice soit faite. Nous allons vers le palais présidentiel pour demander des comptes à nos dirigeants qui brillent par leur incompétence », a déclaré Mohammed Hadi, un manifestant hazara de 42 ans. « Ashraf Ghani, nous exigeons des réponses ! », a exhorté une oratrice au micro devant le palais présidentiel. « Nous voulons savoir pourquoi le gouvernement se montre indifférent. Nous demandons la démission des dirigeants parce qu’ils sont inefficaces et corrompus », s’est exclamé Mohammed Jawad Sultani, un professeur d’université.

Mardi, les services de renseignement afghans ont annoncé avoir libéré huit otages hazaras dans la province de Ghazni, au centre du pays. Dans la foulée, le président Ghani a assuré que les forces de sécurité mettraient tout en œuvre pour retrouver les meurtriers des sept Hazaras décapités, des « assassins » qui cherchent selon lui à « semer la discorde et la peur » en Afghanistan, dont la population est une mosaïque ethnique et religieuse.

« Il est possible que ces meurtres insensés équivalent à des crimes de guerre. Leurs auteurs doivent être traduits en justice », a réagi de son côté Nicholas Haysom, le chef de la mission de l’ONU en Afghanistan dans un communiqué mercredi. Mais les circonstances dans lesquelles ces décapitations se sont déroulées sont opaques car elles sont survenues dans une zone qui échappe au contrôle du gouvernement. Deux factions talibanes s’y affrontent depuis plusieurs jours, l’une loyale au mollah Akhtar Mansour, successeur officiel du défunt mollah Omar, l’autre fidèle au mollah Mohammed Rassoul, désigné chef d’une frange rivale la semaine dernière.

AFP

Afghanistan : le chef des talibans serait mort

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La confusion régnait vendredi sur le sort du chef des talibans Akhtar Mansour, blessé lors d’une querelle, et annoncé comme mort par un porte-parole gouvernemental afghan.

La direction des talibans a rejeté les informations émanant de sources au sein du renseignement et des talibans, selon lesquelles le mollah Mansour a été grièvement blessé lors d’une fusillade au cours d’une réunion du mouvement islamiste, profondément divisé, près de la ville pakistanaise de Quetta. Un porte-parole du gouvernement est allé plus loin vendredi, assurant que Mansour n’avait pas survécu aux tirs, ce qui fragiliserait les efforts en cours pour relancer des pourparlers entre Kaboul et les talibans.

« Le chef des talibans, le mollah Akhtar Mansour, est décédé de ses blessures », a assuré sur Twitter Sultan Faizi, porte-parole du premier vice-président afghan, sans donner de sources ni de preuves. Le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, a qualifié ces informations de « totalement infondées », assurant que le mollah Mansour était vivant et en bonne santé. La mort de son charismatique prédécesseur, le mollah Omar, avait été gardée secrète pendant près de deux ans par le mouvement.

Cet incident, qui semble témoigner de divergences profondes au sein de la rébellion, intervient quatre mois à peine après la nomination du mollah Mansour à la tête des talibans. Si sa mort venait à être confirmée, elle pourrait raviver la lutte pour le pouvoir et accentuer le risque de combats fratricides au sein du mouvement divisé. « Si Mansour est décédé, les talibans feront tout ce qu’ils peuvent pour garder cela secret le plus longtemps possible » a déclaré l’expert militaire Atiqullah Amarkhil, basé à Kaboul. « Son décès pourrait déclencher de nouveaux combats internes ».

Début novembre, une faction dissidente s’était constituée formellement, en se choisissant un chef, le mollah Mohammed Rassoul. Des sources officielles afghanes ont confirmé mercredi la mort du second du mollah Rassoul, le mollah Dadullah, tué le mois dernier lors des combats avec les loyalistes pro-Mansour. La faction dissidente de Rassoul, présentée comme partisane d’une ligne dure et proche de l’organisation Daech, constitue également un défi majeur pour les pourparlers de paix, actuellement suspendus.

AFP

Mollah Mansour : de hauts responsables talibans doutent qu’il soit en vie

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De hauts responsables talibans ont mis en doute dimanche l’authenticité du message attribué au mollah Akhtar Mansour et destiné à prouver qu’il est encore vivant.

Un nouvel épisode de la méfiance qui règne au sein du mouvement taliban, qui avait déjà caché en 2013 et pendant deux ans la mort de son chef historique.

Les talibans afghans ont rendu public samedi un fichier audio de plus de 16 mn pour démentir «la propagande ennemie», après l’annonce par les services de renseignement afghans et plusieurs sources talibanes de la mort de leur chef mardi lors d’une fusillade au Pakistan.

Mais le doute continue de régner parmi les talibans, qui se méfient d’une direction qui avait gardé longtemps secrète la mort du mollah Omar. Son décès, qui remontait à 2013, n’a été officialisé qu’en 2015. Pendant ce temps, des messages pour la fête de l’Aïd attribués au mollah Omar avaient continué à être diffusés.

Mawlawi Hanifi, un commandant établi dans la province méridionale de Helmand, a expliqué avoir «écouté le fichier» et que celui-ci semble être «un faux».

«Je crois qu’on a imité sa voix. Mansour lui-même nous a trompé pendant deux ans. Comment peut-on avoir confiance aujourd’hui?» Un autre cadre taliban a estimé que l’insurrection cherchait à gagner du temps afin de désigner un nouveau chef et se remettre «de ce choc soudain». «Nous avons besoin de preuves supplémentaires», a-t-il dit.

Même son de cloches chez deux autres responsables talibans, dont l’un a déclaré que le mollah Mansour avait succombé jeudi à ses blessures. «J’ai enregistré ce message afin que tout le monde sache que je suis en vie», dit une voix masculine détendue attribuée au mollah Mansour, dans ce fichier envoyé aux médias par un porte-parole des talibans.

Profondes divergences

«Je ne me suis battu avec personne, il n’y a eu aucune réunion et je n’ai pas été à Kuchlak (près de Quetta au Pakistan) depuis des années. Tout ça c’est de la propagande ennemie», ajoute le message. Ajoutant à la confusion, certains commandants talibans ont déclaré que le message était authentique, ajoutant avoir été présents au moment de l’enregistrement.

«Ce message a été enregistré hier par notre leader Mansour, nous étions là», a déclaré l’un de ces cadres.

Rahimullah Yousufzai, un analyste pakistanais connaisseur des talibans a estimé que la voix ressemblait à celle du mollah Mansour. «Je pense que c’est lui», a-t-il dit. «Pourquoi ont-ils attendu cinq jours» avant de publier le message ? a-t-il cependant demandé. «S’ils avaient fait cela avant, cela aurait peut-être été plus efficace».

Le décès du mollah Omar avait été annoncé le 31 juillet par les services de renseignements afghans. Les talibans avaient ensuite reconnu qu’il était mort, apparemment des suites d’une maladie. «Les talibans ont un problème de crédibilité depuis qu’ils ont reconnu avoir caché le décès du mollah Omar», a dit l’analyste militaire Jawed Kohistani.

Quoi qu’il en soit, cet incident semble témoigner de divergences profondes au sein de la rébellion, et risque de compliquer les efforts en cours pour relancer un dialogue entre Kaboul et les talibans, avec l’aide d’Islamabad.

La nomination du mollah Mansour, qui était le numéro deux du mollah Omar, a été jugée précipitée par certains. Elle fut aussitôt contestée par plusieurs mouvances de la rébellion, dont la famille du mollah Omar et des chefs militaires.

Début novembre, une faction dissidente s’est constituée formellement, en se choisissant un chef, le mollah Mohammed Rassoul, qui nie toute légitimité à son rival.

Partisane d’une ligne dure et proche de l’organisation Etat islamique, cette dissidence constitue également un défi majeur pour les pourparlers de paix, actuellement suspendus, alors que le mollah Mansour est perçu comme favorable au dialogue avec le gouvernement afghan.

Si le mouvement fondamentaliste est divisé, les talibans ont étendu leur emprise ces derniers mois au-delà de leurs bastions traditionnels ruraux du sud et de l’est afghans. De plus en plus actifs dans le nord, ils ont frappé un grand coup symbolique fin septembre en conquérant brièvement la ville de Kunduz, verrou stratégique sur la route du Tadjikistan.

AFP/M.R.

37 morts à l’aéroport afghan de Kandahar assiégé par les talibans

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Au moins 37 personnes ont été tuées et 35 autres blessées dans l’attaque et le siège de l’aéroport de Kandahar, la grande ville du sud afghan, par les talibans qui ont aussi perdu neuf hommes.

Sur les 11 assaillants, un seul continue de tenir tête aux forces afghanes, selon le ministère. « Neuf insurgés ont été tués, un autre est blessé, et un dernier continue de se battre contre nos forces, » a affirmé le ministère afghan de la Défense dans un communiqué. « Malheureusement, durant les combats, 37 Afghans innocents ont été tués et 35 autres blessés », a-t-il ajouté, sans préciser combien d’entre eux étaient des civils.

Des habitants ont dit avoir entendu des soldats implorant les insurgés de laisser partir femmes et enfants pendant ces combats féroces. Un responsable de la sécurité a indiqué que les assaillants avaient utilisé des civils comme « boucliers humains », ce qui avait compliqué la contre-attaque.

Les talibans ont revendiqué cette offensive audacieuse lancée mardi soir contre le grand complexe aéroportuaire, qui abrite, outre une zone résidentielle civile, une base conjointe de l’Otan et des troupes afghanes.

AFP

L’ambassade d’Espagne à Kaboul « n’était pas visée »

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L’ambassade d’Espagne à Kaboul n’était pas visée par l’attaque lancée vendredi dans le centre de Kaboul, mais un policier espagnol a été blessé et évacué, a annoncé le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy.

« La rumeur avait couru qu’il pouvait y avoir eu une attaque contre notre ambassade. Cela n’a pas été le cas, il n’y a pas eu une attaque ni l’intention de la mener contre l’ambassade d’Espagne en Afghanistan », a déclaré M. Rajoy, en marge d’un déplacement électoral à Alicante, sur la côte méditerranéenne. « Un policier espagnol blessé a été évacué mais ses blessures ne semblent pas d’une extrême gravité », sans mentionner d’éventuelles victimes d’autres nationalités.

Ce vendredi soir, des responsables afghans avaient en effet indiqué qu’une attaque talibane était en cours contre l’ambassade d’Espagne à Kaboul, après la violente explosion d’une voiture piégée dans le quartier diplomatique de la capitale afghane. Mais il n’était pas possible dans l’immédiat d’obtenir un éventuel bilan des victimes.

Le personnel diplomatique avait trouvé refuge dans le bunker de l’ambassade, selon une source proche du dossier. « L’ambassade a été attaquée. Nous collectons actuellement des informations », avait déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères à Madrid. « Le personnel est dans le bunker de l’ambassade, attendant d’être secouru par les forces afghanes », avait encore indiqué une source proche du dossier.

L’ambassade d’Espagne est située dans le quartier aisé de Sherpur, dans le centre de Kaboul. Les talibans ont revendiqué cette attaque, mais déclaré que la cible était une pension fréquentée par des étrangers. On ignorait dans l’immédiat si la pension se trouve dans l’enceinte de l’ambassade espagnole.

AFP

 

Six policiers tués dans l’attaque du quartier diplomatique de Kaboul

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Quatre policiers afghans et deux Espagnols ont péri dans une attaque des talibans dans le quartier diplomatique de Kaboul, qui a pris fin samedi avec la mort des quatre assaillants, après des heures de siège et de combats nocturnes.

Les talibans ont revendiqué l’attaque, déclarant qu’elle visait une maison d’hôtes fréquentée par des étrangers – et non l’ambassade d’Espagne, comme indiqué initialement par les autorités afghanes.

« Les forces spéciales afghanes ont tué tous les assaillants impliqués dans l’attaque terroriste à Kaboul », a écrit sur Twitter le porte-parole du ministère afghan de l’Intérieur, Sediq Sediqqi. « Malheureusement, quatre policiers sont morts en martyrs pendant l’attaque ».

L’ambassade d’Espagne évacuée

Deux policiers espagnols ont également été tués au cours de l’attaque, a annoncé samedi le ministère de l’Intérieur à Madrid. « Tout le personnel de l’ambassade d’Espagne, y compris les fonctionnaires de police nationale faisant partie du détachement de sécurité ont été évacués après une intervention qui s’est prolongée pendant plusieurs heures ».

L’opération des talibans avait commencé lorsqu’une voiture piégée avait explosé durant l’heure de pointe vendredi soir, envoyant un épais nuage de fumée vers le ciel. Des fusillades sporadiques avaient suivi. Plusieurs heures après, une série de nouvelles explosions et de coups de feu avaient éclaté dans le quartier diplomatique, où les forces de sécurité affrontaient les insurgés.

Sediq  Sediqqi a indiqué que le dernier des quatre assaillants avait été tué dans les premières heures de samedi.


L’attentat de Kaboul est bien « une attaque contre l’Espagne »

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L’assaut mené par des talibans en Afghanistan dans le quartier diplomatique de Kaboul est « une attaque contre l’Espagne », a déclaré samedi le gouvernement espagnol, en précisant qu’outre deux policiers espagnols, deux membres du personnel afghan avaient été tués.

« Nous sommes face à une attaque terroriste au cours de laquelle sont décédés deux citoyens espagnols et qui a fortement porté atteinte à nos intérêts. C’est par conséquent une attaque contre l’Espagne et contre sa collaboration au renforcement de la démocratie en Afghanistan », explique le gouvernement dans un communiqué.

Lire aussi : Six policiers tués dans l’attaque du quartier diplomatique de Kaboul

Les talibans ont revendiqué l’attaque, qui a pris fin au petit matin samedi, déclarant qu’elle visait une maison d’hôtes fréquentée par des étrangers. Ils n’ont pas mentionné l’ambassade d’Espagne. « L’enquête reste ouverte et aucune hypothèse n’est exclue », indique cependant Madrid dans un communiqué.

La veille, le chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy, en pleine campagne électorale, avait démenti que l’attaque ait visé l’ambassade, assurant que tout allait bien. Il avait ensuite du revenir sur ses propos, dans la soirée, pour annoncer la mort d’un premier policier et la suspension d’un meeting électoral dans le sud de l’Espagne, à moins de dix jours des législatives du 20 décembre.

Afghanistan : nouveaux pourparlers pour relancer le processus de paix

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Un deuxième round du dialogue quadripartite destiné à remettre sur les rails le processus de paix entre Kaboul et les talibans doit s’ouvrir lundi dans la capitale afghane, à l’heure où les insurgés multiplient les attentats et les offensives militaires.

Après une première session organisée à Islamabad il y a une semaine, ce round réunira à nouveau des représentants chinois, américains, pakistanais et afghans. «Cette réunion est très importante parce qu’elle va se concentrer sur la feuille de route pour arriver à la paix en Afghanistan», a déclaré à Shakaib Mustaghni, porte-parole de la diplomatie afghane.

Mais aucun représentant des talibans n’est attendu et on ignore quand ils seront prêts à reprendre les pourparlers, interrompus l’été dernier à l’annonce de la mort du fondateur du mouvement, le mollah Omar. L’Afghanistan avait assuré la semaine dernière qu’Islamabad s’apprêtait à dévoiler la liste des talibans prêts à négocier, mais cette annonce est restée lettre morte.

En outre, la méfiance que nourrissent l’Afghanistan et le Pakistan l’un envers l’autre risque de freiner la progression du dialogue. Le Pakistan était l’un des trois seuls pays à avoir reconnu le régime des talibans entre 1996 et 2001, et Kaboul accuse son voisin de parrainer les insurgés notamment en leur fournissant des sanctuaires.

Les premiers pourparlers directs entre le gouvernement afghan et les talibans ont eu lieu en juillet, mais ils ont tourné court après l’annonce au cours du même mois de la mort du mollah Omar.

Sa succession donne lieu à une guerre des chefs et leur nouveau leader, le mollah Akhtar Mansour, est loin de faire l’unanimité. Les problèmes ont éclaté au grand jour lorsqu’une faction, emmenée par le mollah Mohammed Rassoul, a fait sécession à la fin de l’année dernière. En décembre, le mollah Mansour a été blessé dans une fusillade déclenchée par une querelle entre cadres au Pakistan.

Mais ces dissensions n’ont pas empêché les talibans d’accentuer leur insurrection dans l’ensemble de l’Afghanistan.

Ils sont parvenus à conquérir brièvement la ville de Kunduz (nord), fin septembre. Et ces dernières semaines, ils ont multiplié les attaques contre les symboles de la présence étrangère dans le pays et pris le contrôle de grandes parties du district clé de Sangin, dans la province du Helmand (sud).

Selon les observateurs, l’intensification des combats semble être liée à une volonté des insurgés de gagner du terrain avant les pourparlers, afin d’y obtenir des concessions plus importantes.

AFP/M.R.

Afghanistan : il coupe le nez de sa femme après une dispute conjugale

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Un Afghan a coupé le nez de son épouse après une dispute conjugale et trouvé refuge chez les rebelles talibans dans une région reculée d’Afghanistan, ont annoncé les autorités mardi, un acte qualifié de «barbare» par les défenseurs des droits des femmes.

Mohammad Khan, 25 ans, n’était pas connu de la police avant les faits et n’avait pas de liens avec les talibans, selon Ahmad Javed Bedar, porte-parole du gouverneur de la province de Faryab (nord-est). Mais il battait régulièrement sa femme, Reza Gul, 20 ans, dont le destin illustre la toujours très difficile condition des femmes afghanes 14 ans après la chute du régime des talibans.

Dimanche, une dispute a éclaté entre les époux. «Khan a d’abord voulu abattre sa femme mais son arme s’est enrayée, il a alors sorti un couteau de sa poche et lui a coupé le nez», a expliqué le porte-parole, un récit confirmé par la police de Faryab.

«Mon mari m’a attaché les mains et m’a coupé le nez», a expliqué Reza Gul, petite voix frêle, depuis son lit d’hôpital, un pansement blanc cachant son visage. «Il me torturait régulièrement», a-t-elle ajouté, son bébé d’un an pleurant à ses côtés.

Les faits se sont produits dans le village de Char Char, situé dans une zone contrôlée par les talibans, et c’est chez eux que Mohammad Khan est allé trouver refuge pour échapper à la police. «Son nez a été totalement sectionné, on ne peut pas la soigner en Afghanistan», a précisé Ahmad Javed Bedar.

Sa mésaventure rappelle celle de Bibi Aïsha, une Afghane qui avait fait la couverture du magazine Time en 2010 après avoir eu le nez coupé par son mari. Face à la vague d’indignation, Bibi Aïsha avait bénéficié d’une opération de chirurgie reconstructrice aux États-Unis.

Cette nouvelle affaire est un «acte de barbarie», a déclaré Alema, une militante des droits des femmes qui, comme beaucoup d’Afghans, n’a pas de nom de famille.

«L’impunité dont jouissent ceux qui commettent des violences contre les femmes conforte certains hommes dans leur opinion que les femmes leur appartiennent et que le recours à la violence est acceptable», a renchéri Heather Barr de l’ONG Human Rights Watch.

Si la fin du régime des talibans en 2001 a officiellement sonné le glas de la discrimination à l’égard des femmes, la société afghane reste toujours patriarcale. La mort l’an dernier de Farkhunda, une jeune fille lynchée à Kaboul par une foule qui l’accusait, à tort, d’avoir brûlé un exemplaire du Coran, avait révulsé l’opinion internationale, surtout parce que les policiers présents n’avaient pas réagi.

Plus récemment, fin octobre, une jeune fille accusée d’adultère a été lapidée à mort par des talibans et des chefs de guerre dans une zone montagneuse de la province de Ghor, dans le centre de l’Afghanistan.

AFP/M.R.

Pakistan : assaut meurtrier des talibans contre une université

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Une attaque des talibans contre une université du nord-ouest du Pakistan a fait au moins 21 morts mercredi, un an après un massacre dans une école de la même région.

La police a annoncé la fin de la vaste opération des forces de sécurité après l’attaque contre l’université de Bacha Khan à Charsadda, une ville située à une cinquantaine de kilomètres de Peshawar, une zone où pullulent les groupes extrémistes armés. « Le bilan de l’attaque terroriste est passé à 21 morts », a indiqué le chef de la police régionale, Saeed Wazir. « La plupart des étudiants ont été tués par balles par les assaillants dans des résidences pour garçons » du campus, a-t-il précisé. Selon lui, plus de 30 personnes ont en outre été blessées, dont des étudiants, des membres du personnel et des gardes de sécurité.

Le porte-parole de la puissante armée pakistanaise, le général Asim Bajwa a fait état de « quatre terroristes (…) tués ». « Le nettoyage de l’université bâtiment par bâtiment se poursuit, aucun tir entendu », a-t-il tweeté.

Quatre kamikazes

Les talibans ont revendiqué l’assaut. « Nos quatre kamikazes ont mené l’attaque contre l’université de Bacha Khan aujourd’hui », a déclaré par téléphone un commandant du Tehreek-e-Taliban Pakistani (TTP), Umar Mansoor, depuis un lieu inconnu. « Cette attaque a été lancée en représailles à l’opération Zarb-e-Azb », vaste offensive antiterroriste actuellement menée par l’armée dans les zones tribales du nord-ouest frontalières de l’Afghanistan, a-t-il insisté, menaçant d’organiser de nouvelles attaques.

La police, l’armée et les forces spéciales s’étaient déployées en nombre après les premiers tirs qui ont semé la panique en tout début de matinée sur le campus entouré de champs de canne à sucre et alors noyé dans le brouillard. Deux fortes explosions avaient auparavant retenti sur le campus, tandis que des hélicoptères survolaient les lieux. Des chaînes de télévision ont diffusé des images montrant des étudiantes fuyant le campus, et les routes de Charsadda bloquées par l’arrivée des forces de sécurité.

L’université a été bouclée, des véhicules blindés ont été déployés, ainsi que nombre d’ambulances et véhicules de pompiers. Des étudiants ont rendu hommage à l’héroïsme d’un jeune enseignant, répondant selon les médias au nom de Syed Hamid Hussain, qui a tenté de s’opposer aux assaillants pour protéger ses étudiants avant d’être tué. « Nous sommes sortis, mais nous avons été bloqués par notre professeur de chimie qui nous a conseillé de revenir à l’intérieur », a raconté un étudiant en géologie, Zahoor Ahmed. « Il avait un pistolet à la main, j’ai vu une balle l’atteindre, deux assaillants tiraient de tous les côtés. Je me suis précipité à l’intérieur et j’ai réussi à m’enfuir en sautant par dessus le mur à l’arrière ».

L’établissement n’avait pas reçu de menace spécifique, mais la sécurité y avait été renforcée depuis le pire attentat du pays, perpétré il y a un peu plus d’un an dans une école de Peshawar, par des talibans qui avaient massacré de sang froid plus de 150 personnes, en majorité des écoliers. Ce 16 décembre 2014, un commando de neuf talibans avait pris d’assaut l’école publique de l’armée, semant la mort classe par classe pendant des heures, en représailles à une offensive militaire en cours contre les groupes armés.

Kaboul : 7 morts dans un attentat des talibans contre un média afghan

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Les rebelles talibans ont revendiqué l’attentat suicide contre un minibus de la chaîne de télévision afghane Tolo qui a tué sept employés mercredi dans le centre de Kaboul, au cours du premier attentat d’envergure contre un média afghan.

En octobre, les talibans avaient annoncé que les deux principales chaînes afghanes, Tolo et 1TV, étaient considérées comme des « cibles militaires » susceptibles d’être attaquées. Ils leur reprochaient de diffuser de la « propagande » et d’avoir affirmé que les rebelles islamistes auraient commis des viols durant les combats dans la ville de Kunduz (nord) envahie par les insurgés en septembre dernier.

« Cette attaque est une revanche sur l’animosité de Tolo envers l’islam », ont écrit les talibans dans leur revendication signée de leur « commission militaire ». Et de s’en prendre à Tolo pour les « mensonges » diffusés, selon eux, par la chaîne au sujet du comportement de leurs combattants lors de l’occupation de Kunduz.

L’attentat de mercredi ciblait un minibus transportant des employés de la société de production Kaboora, une filiale du groupe Tolo, qui se décline en chaînes généralistes et d’informations. Tolo fait partie de Moby Group qui appartient à Saad Mohseni, un magnat des médias connu pour sa liberté de ton.

Le Quotidien / AFP

Afghanistan : dix policiers tués par un taliban infiltré

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Un rebelle taliban infiltré au sein de la police de la province instable d’Uruzgan, dans le sud de l’Afghanistan, a abattu mardi dix de ses collègues au cours de la deuxième attaque de ce type en huit jours, a-t-on appris auprès des autorités locales.

Le suspect «a d’abord drogué dix collègues et les a abattus alors qu’ils étaient inconscients», a déclaré Dost Mohammad Nayab, le porte-parole du gouverneur d’Uruzgan. «Il a dérobé des armes et s’est enfui», a-t-il poursuivi. Une «chasse à l’homme» a été déclenchée pour le retrouver, a précisé Rahimullah Khan, le chef-adjoint de la police provinciale.

Les talibans, par la voix de leur porte-parole habituel Zabiullah Moudjahid, ont revendiqué l’attaque qui aurait permis, selon lui, aux insurgés de s’emparer du poste avancé où étaient déployées les victimes.

Cette attaque, survenue dans le district de Chinarto, entre dans le cadre de la féroce offensive hivernale menée par les talibans dans tout le pays.

Les attaques de l’intérieur, au cours desquelles un policier ou un soldat retourne son arme contre ses collègues, sont un mode opératoire auquel les talibans ont fréquemment recours. A l’époque de la mission de combat de l’Otan, qui a pris fin en décembre 2014, ils visaient surtout les soldats étrangers collaborant sur le terrain avec l’armée afghane.

Uruzgan, où s’est produite l’attaque de mardi, est une province reculée du sud de l’Afghanistan où les talibans tentent de s’implanter durablement. Dans cette province, une précédente attaque de l’intérieur s’était soldée par la mort d’au moins neuf policiers la semaine dernière.

Quatre policiers qui «collaboraient» avec les talibans avaient abattu leurs collègues dans leur sommeil, selon le porte-parole du gouverneur.

En dépit de ce regain de violences, le gouvernement afghan tente de raviver le processus de paix avec les talibans. Deux réunions quadripartites se sont tenues depuis le début de l’année, à Islamabad puis à Kaboul, avec la participation de la Chine, des Etats-Unis, de l’Afghanistan et du Pakistan pour évoquer les moyens d’impliquer les insurgés dans un nouveau dialogue et de reprendre les pourparlers de paix directs. Ceux-ci ont été interrompus l’été dernier à l’annonce de la mort du mollah Omar, le fondateur du mouvement taliban.

Les talibans ont de leur côté réclamé au cours du week-end la fin de l’«occupation» étrangère d’Afghanistan et le retrait de certains de leurs cadres de «listes noires» américaines et de l’ONU comme conditions préalables à toute reprise du dialogue. Ces exigences ont été d’emblée rejetées par Kaboul.

AFP/M.R.

Pakistan : un attentat taliban qui visait les chrétiens

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Une faction du mouvement taliban pakistanais a revendiqué lundi l’attentat ayant tué 72 personnes la veille, durant une célébration de Pâques dans un parc de Lahore, affirmant avoir voulu viser ainsi les chrétiens.

« Nous avons perpétré l’attentat de Lahore car les chrétiens sont notre cible, » a déclaré par téléphone Ehsanullah Ehsan, le porte-parole du Jamaat-ul-Ahrar, une faction des talibans. « Nous commettrons d’autres attentats de ce type à l’avenir », a-t-il prévenu.

« Les infrastructures de l’armée et du gouvernement pakistanais, les écoles et les universités figurent aussi parmi nos cibles », a-t-il encore précisé.

Selon le dernier bilan disponible, l’attentat suicide qui a frappé Lahore en plein dimanche de Pâques a fait 72 morts, dont 29 enfants, ainsi que des dizaines de blessés. Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier commis cette année au Pakistan.

AFP


Des talibans tirent des roquettes sur le Parlement afghan

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Des insurgés talibans ont tiré une série de roquettes sur le complexe abritant le Parlement afghan, au moment où des responsables des services de sécurité nationaux s’apprêtaient à s’adresser aux parlementaires.

Plusieurs roquettes ont atterri dans l’enceinte du vaste complexe, détruisant les fenêtres d’un des bâtiments, selon des élus afghans. Les autorités n’ont pas fait état de blessés et la session parlementaire s’est poursuivie sans interruption. Les talibans ont revendiqué l’attaque, affirmant que les roquettes avaient fait de nombreuses victimes. Les insurgés islamistes exagèrent régulièrement les bilans de leurs attaques.

« Il est inquiétant de voir que l’ennemi parvient à atteindre le Parlement dans le cœur de la capitale et ce, au moment même où nous débattons de l’insécurité dans le pays », a déclaré le député Mohammad Abdou pendant la session télédiffusée en direct. « Cela n’aurait pas dû arriver », a abondé, penaud, le ministre de l’Intérieur par intérim, Taj Mohammad Jahed. « J’ordonnerai de nouvelles mesures de sécurité pour le complexe du Parlement ».

Ce bâtiment flambant neuf, construit par l’Inde pour un coût estimé à 90 millions de dollars, avait été inauguré par le Premier ministre indien Narendra Modi en décembre.

AFP

Les talibans annoncent le début de leur « offensive de printemps »

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Les talibans afghans ont annoncé mardi le début de leur «offensive de printemps», refusant de négocier la paix avec le gouvernement de Kaboul dont les troupes vont subir leur deuxième saison des combats sans le soutien direct de l’Otan.

A la faveur d’un hiver doux et de la posture agressive de la nouvelle direction du mouvement, les talibans n’ont en fait observé aucune trêve hivernale cette année. Les combats sont particulièrement féroces dans le Helmand, province méridionale d’où provient la majorité de l’opium afghan et dont les insurgés contrôlent la plupart des districts.

La situation y est à ce point dramatique que l’armée afghane, qui doit se battre seule en première ligne depuis le terme de la mission de combat de l’Otan fin 2014, a reçu l’appui des conseillers militaires américains et britanniques.

Pour cette nouvelle offensive, baptisée «Opération Omari», en l’honneur du mollah Omar, fondateur du mouvement dont la mort a été annoncée en juillet dernier, les talibans ont dit vouloir «lancer des attaques de grande envergure contre des positions ennemies dans tout le pays». Sediq Sediqqi, le porte-parole du ministère de l’Intérieur, a assuré que «les talibans veulent prouver qu’ils sont toujours là. Ces 14 dernières années, depuis la chute de leur régime, ils n’ont pas atteint leurs objectifs et nous ne leur permettrons pas de les atteindre».

Mais l’analyste politique Haroun Mir prévient: «on peut s’attendre à une des pires années pour l’Afghanistan en termes de violence et de sang versé». Dans leur communiqué mis en ligne sur leur site, les insurgés annoncent également des opérations «menées par des martyrs contre des fiefs ennemis», c’est-à-dire des attentats-suicides.

Ils ont souvent recours à cette tactique contre la police et l’armée afghanes. Lundi, 12 recrues de l’armée ont ainsi péri dans un attentat-suicide revendiqué par les talibans dans l’Est. Mais les islamistes comptent aussi s’attaquer aux 13 000 soldats de l’Otan afin de les «démoraliser et de les forcer à quitter (leur) pays».

5 500 soldats et policiers tués en 2015

Le départ des soldats étrangers est l’une des principales exigences des talibans pour revenir à la table des négociations. L’été dernier, un premier dialogue direct avait eu lieu au Pakistan. Mais le contact a été brusquement rompu à l’annonce surprise de la mort du mollah Omar. Pour tenter de relancer ce processus de paix direct, Afghans, Pakistanais, Chinois et Américains se réunissent périodiquement à Islamabad et Kaboul depuis le mois de janvier.

Ces efforts n’ont encore donné aucun résultat et l’annonce d’une «nouvelle offensive de printemps» augure mal pour ce dialogue appelé de ses voeux samedi par le secrétaire d’Etat américain John Kerry lors d’une visite surprise à Kaboul.

La stratégie offensive des talibans afghans est aussi à mettre sur le compte de la nouvelle direction du mouvement et de son chef, le mollah Akhtar Mansour, qui tente d’asseoir une autorité que lui contestent nombre de cadres, mécontents du processus ayant mené à sa désignation l’été dernier.

Certains combattants talibans ont d’ailleurs rejoint les rangs de factions dissidentes, et d’autres ceux du groupe Etat islamique, surtout implanté dans l’Est de l’Afghanistan. Face à eux, l’armée et la police afghanes sont débordées. Les insurgés ont ouvert des fronts dans tout le pays, notamment dans le Nord, une région plutôt stable par le passé.

L’an dernier, «environ 5 500» soldats et policiers afghans ont péri, selon le général Charles Cleveland, porte-parole de «Soutien résolu», la mission de l’Alliance atlantique. Face à cette hécatombe, des voix se sont élevées à Kaboul pour que l’armée américaine ralentisse la cadence de retrait de ses troupes. Elles sont 9 800 à l’heure actuelle et le président Barack Obama a prévu d’abaisser ce chiffre à 5 500 d’ici 2017.

Le nouveau patron des forces étrangères, le général américain John Nicholson, «évalue» le rythme de ce retrait, a-t-il indiqué au Sénat américain récemment, et pourrait suggérer à Washington de maintenir une présence militaire plus importante que prévu.

Le Quotidien/AFP

Attentat taliban à Kaboul : des morts et plus de 300 blessés

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Au moins 28 personnes ont été tuées et 327 blessées dans un attentat-suicide perpétré par les talibans, mardi matin en pleine heure de pointe dans le centre de Kaboul.

« De nombreux blessés sont dans un état grave », a souligné le porte-parole du ministère de la Santé, ajoutant que le bilan pourrait s’alourdir au fil de la journée.

L’attaque, qui visait un bâtiment officiel, s’est produite en pleine heure de pointe matinale. Les maisons ont vibré, des vitres ont volé en éclats, une colonne de fumée s’élevait dans le ciel et des sirènes de police et d’ambulances retentissaient dans toute la ville. Les rebelles islamistes ont revendiqué cet attentat-suicide à la voiture piégée, une tactique dont ils font régulièrement usage contre les forces afghanes dans l’insurrection qu’ils mènent depuis la chute de leur régime fin 2001.

Le président afghan Ashraf Ghani a condamné « dans les termes les plus forts l’attaque terroriste de ce matin qui a fait de nombreux morts et blessés parmi nos compatriotes ».

La première explosion, entendue à des kilomètres à la ronde, a été perpétrée au moyen d’une « voiture piégée conduite par un kamikaze », selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur. Une fusillade aurait ensuite éclatée à l’intérieur du complexe. Des échanges de tirs nourris ont retenti à proximité du bâtiment que le NDS, les services de renseignement afghans, disent avoir occupé par le passé. De même source, le complexe serait aujourd’hui utilisé par la présidence.

Washington reste sous pression pour ralentir son retrait d’Afghanistan

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L’élimination du chef des talibans afghans par des drones américains est une bonne nouvelle pour l’administration Obama, mais celle-ci reste sous pression pour laisser des troupes plus longtemps que prévu en Afghanistan.

Cette frappe sans précédent, menée par des drones américains samedi au Pakistan, près de la frontière afghane, «montre qu’il n’y a qu’une seule option pour les talibans, qui est de poursuivre une résolution pacifique du conflit», s’est félicité lundi Mark Toner, porte-parole du département d’État. Considéré initialement comme favorable à des pourparlers de paix avec le gouvernement de Kaboul, le mollah Mansour, une fois devenu le chef des talibans, avait refusé régulièrement de venir à la table des négociations.

Les talibans «peuvent s’assoir avec le gouvernement afghan et commencer les négociations (…) Nous soutenons un processus mené par les Afghans eux-même», a ajouté le porte-parole. Mais malgré ces espoirs, la Maison Blanche reste sous pression pour, une nouvelle fois, décider d’un ralentissement du retrait des troupes américaines d’Afghanistan.

Et ce, malgré les promesses de campagne de Barack Obama, qui s’était engagé en 2008 à retirer les troupes d’Afghanistan. En octobre dernier, devant les avancées des talibans face aux forces afghanes, le président Obama s’était déjà résolu à annoncer qu’il laissait 9 800 soldats sur toute l’année 2016, au lieu du retrait progressif qui était prévu. Et depuis quelques mois, les militaires américains tirent discrètement la sonnette d’alarme, pour obtenir en 2017 plus d’hommes que les 5 500 déjà prévus. Il faudra encore «des années» pour mettre l’armée afghane à niveau, avait estimé en février devant le Congrès le général John Nicholson, nouveau commandant des forces américaines et de l’Otan en Afghanistan.

«Je pense qu’il a beaucoup de gens chez les militaires qui pensent que 5 ou 6 000 militaires est trop bas», a ainsi indiqué Anthony Cordesman, expert des questions militaires et stratégiques au CSIS, un des grands cercles de réflexion de Washington. «La plupart des militaires que je connais sont pour rester proches du niveau actuel» de 9 800 soldats, «plutôt que de baisser à 5 500 l’année prochaine» a indiqué également Michael O’Hanlon, expert militaire à la Brookings, autre grand cercle de réflexion de Washington, qui recommande de son côté de rester à 10 000 hommes.

Les militaires américains réclament également plus de latitude pour bombarder les talibans. Pour l’instant, les avions américains n’ont pas le droit de voler au secours des forces afghanes lorsqu’elles sont en difficulté. Ils ne peuvent intervenir que lorsque des forces américaines ou des forces de l’Otan sont menacées.

Décision avant l’été

Et le calendrier se fait pressant. Si les États-Unis décident finalement de laisser plus d’hommes que prévu en 2017 en Afghanistan, il faut qu’ils prennent leur décision d’ici l’été, pour que les alliés de l’Otan puissent à leur tour prendre les décisions nécessaires à temps, avait prévenu en février le général américain John Campbell, qui commandait à l’époque les forces de l’Otan dans le pays. Dès sa prise de fonction en mars, son successeur le général John Nicholson a été chargé par l’administration Obama de rendre son évaluation d’ici le début juin.

Il a rencontré la semaine dernière à Bruxelles les chefs d’états-majors des pays de l’Otan pour faire le point, mais rien n’a filtré sur son diagnostic et ses préconisations. Pour Anthony Cordesman, critique régulier des choix militaires de l’administration Obama, il est impossible de prévoir comment le président tranchera, entre un nouveau renforcement contraire à ses promesses de campagne, ou un statu quo qui risque d’hypothéquer l’avenir du gouvernement afghan.

D’un côté «il ne voudra pas être considéré comme un président qui a privé d’options son successeur», en laissant un dispositif militaire affaibli et débordé en Afghanistan. «Mais de l’autre, c’est un président qui soupèse les options presque indéfiniment», a-t-il soupiré. Les forces américaines comptent encore 9 800 soldats en Afghanistan, en principe cantonnés à des missions de conseil et de soutien aux forces afghanes.

Les soldats américains font aussi des missions de combat contre Al Qaïda et le groupe État islamique. Les forces américaines sont présentes en Afghanistan depuis 2001.

Le Quotidien/AFP

Pakistan : au moins 17 morts dans une attaque contre une base aérienne

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Au moins 17 personnes ont été tuées vendredi dans une attaque d’un commando taliban contre une base de l’armée de l’air pakistanaise dans le nord-ouest du pays, assaut le plus audacieux des insurgés islamistes depuis leur raid sanglant contre une école de Peshawar en décembre dernier. Plus d’une dizaine d’insurgés ont attaqué aux aurores la ...
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